Les palliatifs à la disparition des outils monétaires

La question de l’absorption des chocs asymétriques est au cœur de la théorie des zones monétaires optimales.

Robert Mundell considère que pour qu’une zone géographique puisse faire face à un choc asymétrique elle doit être une zone monétaire optimale.

Selon lui, pour qu’une zone monétaire soit optimale, il faut mettre en place des instruments d’ajustements alternatifs à la perte d’autonomie des États membres, de la politique monétaire et du taux de change.

Cette thèse est à mettre en lien avec le triangle d’incompatibilité que nous avons étudié plus haut. Pour compléter, Mundell cite ainsi, comme instruments alternatifs, la parfaite mobilité des facteurs de production, la flexibilité des taux de salaires réels, une politique budgétaire ou des transferts budgétaires au sein de la zone pour ajuster les déséquilibres.

Appliquons alors cette analyse à la zone euro : la mobilité de la main-d’œuvre se heurte à la barrière de la langue et à une culture différente qui ne permet pas la mobilité géographique des Européens.

Quant à la flexibilité des salaires, elle ne peut être mise en place au vu des différentes lois existant au sein des pays de la zone euro. Par ailleurs, les pays de la zone euro sont limités dans l’utilisation de la politique budgétaire par les traités européens. Enfin, la faiblesse du budget communautaire empêche un rééquilibrage par des transferts fédéraux. On en arrive alors à la conclusion que, à ce jour, la zone euro n’est pas une zone monétaire optimale.

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
Télécharger le manuel : https://forge.apps.education.fr/drane-ile-de-france/les-manuels-libres/ses-terminale-specialite ou directement le fichier ZIP
Sous réserve des droits de propriété intellectuelle de tiers, les contenus de ce site sont proposés dans le cadre du droit Français sous licence CC BY-NC-SA 4.0